Print this page

Motion relative au mouvement vegan : les élus de la Chambre d’agriculture de la Charente demandent une mobilisation active des pouvoirs publics

Par Xavier Desouche, Président de la Chambre d’Agriculture de la Charente

En novembre 2018, lors de la session ordinaire de la Chambre d’agriculture de la Charente, les élus ont voté un texte relatif au mouvement vegan, proposé par les élus de la Coordination Rurale.

Dans cette motion, les élus expliquent les motivations de leur mobilisation et les mesures qu’ils souhaitent voir prises par les pouvoirs publics.

En effet, le mouvement végan use aujourd’hui de toutes les intimidations possibles pour contraindre la population à bannir l’élevage de notre civilisation. Le vandalisme opéré par les végans dans les abattoirs et les boucheries est inacceptable. Les vidéos choc ne sont pas diffusées pour stopper au plus vite les souffrances sur les animaux, mais font partie d’un plan de communication savamment orchestré, destiné à dresser les consommateurs contre les éleveurs. Les chiffres et informations communiquées par les végans sont, dans la très grande majorité des cas, faux et manipulés.

Certaines associations, au premier rang desquelles figure L214, mènent une campagne active auprès des établissements scolaires afin d’y organiser des interventions auprès des enfants. Ces associations ont développé une stratégie de communication très efficace en proposant gratuitement une large gamme de supports (journaux, tracts, vidéos…) qui, sous couvert d’informations, véhiculent l’idéologie antispécisite : ils cherchent à convaincre les enfants que les animaux sont les égaux des humains et que les éleveurs sont des tortionnaires. A titre d’exemple, L214 envoie une revue « Mon journal animal » dans les établissements scolaires. Des enquêtes dévoilées dans la presse montrent qu’il existe au sein du corps professoral de nombreux enseignants qui partagent les convictions antispécistes. Si chacun est libre de ses opinions, le fait que ces enseignants véhiculent cette idéologie auprès des enfants sans soucis de neutralité est inacceptable.

Un extrait du rapport de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires stipule qu’ « en lien avec la question de l’exploitation animale et du véganisme se développe une forme d’extrémisme, comme dans le domaine de l’écologie le mouvement de « deep ecology », qui peuvent mettre en danger les adeptes et particulièrement les enfants ». Ces associations bénéficient de financements étrangers parfois très importants. L’association L214 a ainsi reçu 1 140 000 e, soit plus de 20 % du budget annuel de l’association, de la part de l’ « Open plilantropy project », un fonds américain qui vise notamment à développer la recherche sur la viande in vitro.

Au regard de l’ensemble de ces éléments, les élus de la Chambre d’agriculture ont demandé que :

• Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation rétablisse la vérité sur les fausses informations véhiculées et fasse pression sur les médias, toujours en quête de sensationnel, afin qu’ils ne répandent plus ces mensonges ;

• Des sanctions soient prises à l’encontre de tout individu assimilant dans ses propos les éleveurs à des collaborateurs, des exterminateurs ou tout autre propos faisant référence aux massacres de la Seconde Guerre mondiale ;

• Des sanctions pénales soient prises à l’encontre de tout débordement de la part des courants végans, à commencer par les appels et les soutiens explicites aux actions violentes contre des bouchers, des éleveurs, ou tout professionnel en lien avec l’élevage ;

• L’Etat prenne les dispositions nécessaires pour faire respecter la propriété privée ;

• Les parlementaires soutiennent la demande de mise en place d’une commission d’enquête déposée par le groupe Les Républicains sur le financement des associations antispécistes, voir d’autres groupes parlementaires qui feraient de même ;

• Les parlementaires lancent une commission d’enquête sur l’influence de la pensée antispéciste dans les écoles pour faire la lumière sur les interventions extérieures et les soutiens internes à cette idéologie ;

• Le Ministère de l’Education Nationale interdise toute action de prosélytisme par des personnes agissant pour le compte du mouvement végan lors d’intervention dans les écoles publiques, afin qu’ils ne puissent plus y répandre des propos diffamatoires.

La motion, adoptée à l’unanimité, a été transmise aux pouvoirs publics, afin qu’ils soient informés des mesures demandées et puissent se mobiliser dans les meilleurs délais.